Pétition pour la refondation de l’école
Les résultats du système scolaire chutent régulièrement depuis une quinzaine d’année. Environ 160 000 élèves sur un contingent de 800 000 quittent l’école à 16 ans sans aucune qualification, et avec une maîtrise insuffisante des savoirs de base. L’école ne joue plus son rôle d’ascenseur social. En cause, une massification mal pensée, des programmes allégés, des méthodes pédagogiques inopérantes, une formation des maîtres déficiente. Le maillon faible est, à n’en plus douter, l’école primaire.
Faisant ce constat, Laurent Lafforgue, membre démissionnaire du Haut Conseil de l'Éducation, décide de lancer une pétition pour la refondation de l’école en 2007. Plus de 12 000 personnes l'ont signée.
En 2008, Xavier Darcos publie de nouveaux programmes pour l’école primaire. L’Association Lire Ecrire décide de soutenir ces programmes. Certes, ceux-ci ne sont pas parfaits et les points de désaccord ont été longuement présentés sur notre site. Mais, nul ne peut le contester : ils constituent une première étape dans cette refondation de l’école que Lire Ecrire appelait de ses vœux depuis 2002.
La question est-elle pour autant résolue ? Bien sur que non. Il ne suffit pas d’édicter une loi ou des programmes pour que la réalité change. Ces nouveaux programmes ne sont qu’une des conditions du changement : tout reste à faire pour vaincre les résistances qui se sont aussitôt manifestées dans les rangs des enseignants, désinformés par leurs syndicats, ou trop imbus de leurs pratiques pédagogiques pour envisager d’en changer.
Il y a aussi ces enseignants qui aimeraient bien améliorer leurs leçons mais qui n’ont jamais appris ce qu’ils ont maintenant à enseigner.
La refondation de l’école primaire, qui permettra de redonner au système éducatif un niveau de tout premier rang, n’est qu’amorcée. C’est pourquoi Lire Ecrire, à la demande de Laurent Lafforgue, donne de nouveau accès à la pétition pour la refondation de l’école, afin que tous ceux qui ne voient pas le changement annoncé puissent continuer à dire leur impatience.
Il reste un point de désaccord fondamental avec les dispositions adoptées par la loi d'orientation sur l'école : au nom de la liberté pédagogique, les instituteurs conservent la possibilité de choisir entre méthode alphabétique et méthode semi-globale. Ainsi, la méthode semi-globale, aux si funestes effets – 200 000 enfants chaque année qui resteront de mauvais lecteurs le reste de leur vie – peut continuer ses ravages dans la plupart des classes.
C’est pourquoi Lire Ecrire vous invite à signer et à faire connaître cette pétition largement.
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